À la demande de son enseignant le shaykh AbdAllâh Penot, Ustâdh Maxime, enseignant ayant participé à la création de l’Institut Asharite, disposant de plusieurs autorisations de compréhension (ijâzâtu dirâya) dans les sciences religieuses et particulièrement dans la jurisprudence (fiqh) de l’école malékite et ses fondements (uṣûl), est chargé de rédiger des avis juridiques (fatwâ) en phase avec la méthodologie traditionnelle. Habitué à consulter de nombreux savants officiant dans les plus nobles institutions du monde musulman d’obédience malékite, ses enseignants de la maḥḍara Nubbaghiya (Mauritanie), de Touba (Sénégal), ou certains shuyûkh d’Adrâr (Algérie), de la région d’al-Aḥsâ` (Arabie Saoudite), du Bahreïn et d'Égypte, il lui est demandé, tout habilité qu’il est à cette fonction, d’élargir cet effort dans l’intérêt de la communauté francophone. À cet égard, il fait partie d'un groupe de travail nommé « al-Nawâzil » aux côtés de certains des plus grands savants mauritaniens et crée à leur initiative pour traiter les cas nouveaux.
L’Iftâ` est techniquement le fait d’informer d’un statut légal sans caractère coercitif (al-ikhbâr bi-ḥukmi charᶜî lâ ᶜalâ wajhi-l-ilzâm), d’où notre traduction par consultation juridique. Il s’agit d’une relation privilégiée entre un questionneur et une personne, garante du savoir religieux, qui concrétise une obligation collective[1]. Deux aspects peuvent être abordés :
La personne chargée de répondre au questionneur doit remplir plusieurs conditions :
La méthode appliquée à l’IFI sera, tout d’abord, de chercher à bien comprendre la question et ses implications, si besoin d’effectuer les recherches nécessaires dans les ouvrages de référence, et de consulter les spécialistes du domaine concerné (médecine, chimie, etc.) puis d’échanger, quand nécessaire, avec nos savants afin de produire une réponse finale.
Partant d’un vide coupable, l’objectif de l’IFI est d’encadrer cette pratique autour de personnes autorisées, en conservant le socle de la tradition tout en répondant aux exigences contemporaines. Bien heureux celui qui trouvait jadis un juriste compétent au coin de sa rue, ou dans la mosquée de son quartier, malheureusement la réalité est toute autre, les imams ne sont pas assez formés et quand ils le sont, un tant soi peu, ils sont loin de l’Islam traditionnel, parfois même quand ils s’en réclament…
Nous demandons à Dieu l’assistance et de faire œuvre utile pour la communauté francophone.